G20: la crise de la dette en zone euro au menu

Les chefs d'Etat et de gouvernement du G20 se retrouvent ces lundi 18 et mardi 19 juin à Los Cabos, sur la côte pacifique du Mexique, pour un sommet qui sera très largement dominé par la crise de la dette en zone euro. Les résultats des législatives en Grèce étaient particulièrement attendus et la victoire d'un parti pro-européen, en passe de former une coalition, a été accueillie avec soulagement. Les Européens sont en tout cas attendus de pied ferme par leurs partenaires du G20 qui attendent des mesures fortes pour juguler la crise en Europe.

Avec notre envoyée spéciale au Mexique, Mounia Daoudi

Que ce soient les Américains ou les dirigeants des pays émergents au premier rang desquels la Chine, personne ne cache plus son agacement face à cette interminable crise européenne qui menace aujourd'hui l'ensemble de l'économie de la planète. Au point où Pékin, qui jusqu'à présent avait joué un rôle de moteur pour la croissance mondiale, a été contraint la semaine dernière d'abaisser ses taux pour stimuler une activité qui s'essouffle dangereusement.

Trop, c'est trop. A Los Cabos, les Européens vont donc devoir rendre des comptes à leurs partenaires du G20 qui les accusent d'entretenir le marasme en laissant s'aggraver une crise qui a démarré en 2009 avec la Grèce, avant de se propager à l'Irlande et au Portugal, et qui menace aujourd'hui rien moins que l'Espagne, troisième économie de la zone euro.

Et c'est vers l'Allemagne que tous les regards vont converger. La chancelière Angela Merkel, qui continue de défendre la mise en place de réformes structurelles et la rigueur budgétaire pour répondre à la crise, risque de se trouver bien isolée alors que ses partenaires de la zone euro soutenus par les Américains et les pays émergents l'encouragent à lâcher du lest pour relancer une croissance en panne.

 

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