Avec notre correspondante à Santiago-du-Chili, Claire Martin
La Cour suprême a rejeté les recours déposés contre la construction des centrales hydroélectriques par des écologistes et le sénateur de la région d'Aysen.
Malgré les multiples anomalies et falsifications de documents publics avérées et commises au cours du processus d’approbation, trois juges sur cinq ont préféré fermer les yeux. L’un d’eux est actionnaire d’une des entreprises du consortium chilien-espagnol, italien HidroAysen.
Comme ses prédécesseurs, le président Sebastian Pinera ne cesse de répéter que le projet de 2 750 mégawatts est seul capable de résoudre la crise énergétique que traverserait le pays.
L’association Patagonie sans barrages fera appel auprès de la Cour interaméricaine des droits de l’homme. Elle n’a cependant pas le pouvoir d’empêcher la construction du projet.
En juin, l’autre partie du projet d'HidroAysen doit être approuvée : une ligne à haute tension de plus de 1 900 km, la plus longue du monde dans une des dernières régions vierges de la planète.