Avec notre correspondante à Santigo, Claire Martin
Les circonstances de la mort du sergent des forces spéciales Hugo Albornoz sont encore confuses. Selon le préfet de la région, la police aurait été victime « d’une embuscade ». Elle menait une perquisition dans la communauté mapuche Wente Winkul, et c’est après, en sortant, qu’elle aurait été attaquée.
Le sergent a été touché au cou, il a succombé de sa blessure à l’hôpital. Le ministre de l’Intérieur a annoncé hier la création d’un Comité spécial de sécurité. Il s’agit, selon Rodrigo Hinzpeter, d’analyser les actions violentes dans la région et d’accélérer les procès contre leurs auteurs. Une justice plus expéditive donc et sans doute une augmentation des contrôles.
Les associations de défense des droits de l’homme critiquent les perquisitions, la partialité et le racisme de la justice face aux Mapuches et la violence des opérations policières. La lutte menée par une minorité de Mapuches pour récupérer ce qu’elle considère ses terres ancestrales a commencé dans les années 90. Depuis, trois indiens sont morts par balle policière. Jamais jusqu’ici, un policier n’avait été tué. Si rien ne prouve que le criminel est Mapuche, une escalade de la violence est à craindre.