Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Cette fois, c’est le vice-ministre russe des Affaires étrangères qui affiche son inquiétude. Sergueï Riabkov, se dit « réellement préoccupé que du côté de Washington on finance certains groupes et mouvements en Russie. Ces activités ont pris une telle ampleur que cela devient un problème pour nos relations », confie-t-il dans un entretien à l’agence Interfax.
Selon une source au sein du département d’Etat américain, citée par le service russe de la BBC, le Congrès discute en ce moment d’une enveloppe de 50 millions de dollars destinés à financer le développement de la société civile en Russie. L’ambassadeur américain à Moscou avait d’ailleurs récemment évoqué la création d’un fonds destiné à soutenir la démocratie, tout en précisant que les Etats-Unis ne finançaient ni parti ni mouvement d’opposition.
Pas de quoi calmer les inquiétudes des autorités russes qui voient d’un mauvais œil le financement par des fonds étrangers d’associations telles que Golos. Cette ONG de surveillance des élections a été contrainte de déménager à la veille de la présidentielle. Avant les législatives, elle avait été accusée par la chaîne de télévision NTV d'œuvrer pour le compte des Etats-Unis pour saboter les élections russes.
C'est cette même chaîne qui envoie des journalistes suivre le moindre déplacement de l'ambassadeur américain à Moscou, Michael McFaul qui s'est récemment emporté contre ces méthodes qu'il a qualifiées de sauvages.