Avec notre envoyée spéciale à La Havane
L’ambiance est similaire aux rassemblements du pape en Europe avec les casquettes, les tee-shirts à l’effigie de Benoît XVI et tous ces jeunes allongés sur les pelouses et qui se reposent après une nuit en car.
La différence, à Cuba, c’est qu’il y a cette messe où croyants et non croyants ont voulu venir. A l'image de ce couple d’athées qui n'hésite pas à dire que le pape a les mêmes préoccupations que le gouvernement cubain : la lutte contre l’injustice et la pauvreté. Avant de conclure « Ici, il n’y a pas d’enfants des rues ».
Il faut préciser que les autorités, à travers le Parti, la presse officielle, les syndicats, les comités de défense de la révolution, ont fortement incité à se rendre à cette messe. Elle va se dérouler au pied de la statue de José Marti (héros national cubain).
Contrairement à la messe de Jean-Paul II en 1998, il ne figure pas au-dessus du podium le portrait de Che Guevara (révolutionnaire cubain). La figure centrale, place de la Révolution à La Havane, c’est celle de Benoît XVI.
A l’issue de cette messe, le pape doit s’entretenir avec Fidel Castro, le père de la révolution cubaine.