La firme Chevron épinglée pour pollution au Brésil

La multinationale pétrolière Chevron a officiellement suspendu, temporairement ses activités, au Brésil ce lundi 19 mars 2012. Une décision qui intervient alors que 17 cadres du géant américain font l’objet d’une interdiction de sortie du territoire. Ils sont poursuivis pour avoir provoqué une marée noire en novembre 2011. En fin de semaine dernière une autre fuite a été décelée dans la même région, au large des côtes brésiliennes.

Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona

C’est une décision qui va coûter très cher à Chevron, plusieurs millions d’euros par jour, mais l’entreprise américaine n’a pas eu d’autre choix que d’interrompre provisoirement sa production de pétrole au Brésil, après une nouvelle une fuite sur un forage au large de Rio de Janeiro.

C'est le deuxième incident en moins de six mois et il a conduit la justice brésilienne a poursuivre Chevron pour crimes environnementaux. Dix-sept de ses cadres dirigeants ont été interdit de quitter le Brésil. Originaires du Canada, des Etats-Unis, de France ou encore du Royaume-Unis, ils ont tous dû remettre leurs passeports à la police fédérale brésilienne.

Des «crimes environnementaux»

Pour Eduardo Dos Santos de Oliveira, le procureur en charge du dossier, les charges qui pèsent contre eux sont très lourdes : « Ils sont accusés de crimes environnementaux, dans la mesure où ils ont collaboré dans une certaine mesure à la pollution des eaux territoriales brésiliennes. Et les peines peuvent aller de 2 à 5 ans de prison ».

Des accusations qui pourraient n’être que le début des ennuis pour Chevron. Les enquêteurs soupçonnent en effet la multinationale d’avoir mis en place des forages clandestins, trop profonds et illégaux. Ils seraient à l’origine des deux fuites, que l’entreprise aurait volontairement minimisé.

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