Avec notre correspondant à Buenos-Aires, Jean-Louis Buchet
Le retrait des concessions a été annoncé par les gouverneurs péronistes des provinces de Chubut et de Santa Cruz devant une foule de militants spécialement convoqués pour l’occasion. Repsol-YPF conserve néanmoins ses plus importants gisements dans la région mais sous la menace de les perdre, si la production n’augmente pas.
Le gouvernement argentin reproche aux pétroliers, et d’abord à YPF, qui domine le marché, de ne pas investir assez et de transférer à l’étranger l’essentiel de leurs dividendes.
De leur côté, les compagnies affirment que les prix internes, fixés par les autorités, ne garantissent pas la rentabilité de la mise en exploitation de nouveaux gisements.
Quant au transfert des dividendes, dans le cas d’YPF, il est conforme à l’accord qui a permis au groupe local Eskenazi d’entrer au capital de la société, avec l’appui du gouvernement, il y a quelques années.
Sur fond d’accusations croisées, la production décroît et le pays doit faire face à des importations de plus en plus coûteuses.
Si le dialogue de sourds continue, YPF, privatisée dans les années 90, pourrait être expropriée et renationalisée.