Selon le décret signé par la présidente Cristina Kirchner, tout navire qui quitte un port argentin ou qui traverse les eaux territoriales argentines en direction des Iles Malouines, doit demander un permis.
Pour l'Argentine, il s'agit par tous les moyens d'empêcher la Grande-Bretagne de mener des forages pétroliers au large des Iles Malouines dont le sous-sol pourrait contenir 60 milliards de barils de pétrole. Ainsi, la semaine dernière, elle a bloqué un navire qui transportait des tubes en direction de cet archipel que les deux pays se disputent depuis des décennies.
L'Argentine affirme que depuis 1982, depuis la guerre que les deux pays se sont livrée, une résolution des Nations unies interdit à chacun des deux pays de mener toute action unilatérale. Elle réclame aussi l'ouverture des négociations laissées en suspens après la guerre menée par Margaret Thatcher, l’ancien Premier ministre britannique.
La Grande-Bretagne reste sourde à ces appels, met en avant sa souveraineté sur l'île et son droit de forer sur son territoire. Quant à la décision de l'Argentine d'exiger un permis des navires qui font escale dans les ports argentins, le gouvernement britannique estime que cela relève de la compétence des autorités argentines dans ses eaux territoriales. Façon de dire que chacun gère comme il le souhaite le territoire qui lui appartient.