Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Les appels téléphoniques se sont succédés, ce dimanche 11 mars 2012, entre Washington et Kaboul.
Selon la Maison Blanche, Barack Obama s'est entretenu avec Hamid Karzaï. Le président américain a présenté ses condoléances au peuple afghan et a souligné « l'engagement de son administration à établir les faits aussi vite que possible ».
Un peu plus tôt ce dimanche, le secrétaire à la Défense avait lui aussi téléphoné au président afghan. Selon Leon Panetta, « une enquête est en cours » et le Pentagone n'épargnera aucun effort pour que « toute personne responsable de cette violence (…) soit pleinement poursuivie dans le cadre de la loi ».
Le mois dernier, l'incinération de plusieurs exemplaires du Coran avait provoqué une vague de violences et la mort de six soldats américains. Le massacre de ce dimanche risque, lui aussi, d'être suivi de représailles.
Alors que la campagne électorale bat son plein aux Etats-Unis, la question du retrait des troupes américaines d'Afghanistan refait surface. L'un des candidats républicains évoque, ce dimanche, une « approche erronée de toute la région » de la part de Washington. « Il est fort probable qu'un nombre considérable de jeunes Américains ont perdu la vie (...) dans le cadre d'une mission dont nous allons découvrir qu'elle est impossible à remplir » a estimé le conservateur Newt Gingrich.