Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Les bases militaires de la capitale haïtienne Port-au-Prince sont, depuis plusieurs jours, le théâtre d'activités jugées illégales par le pouvoir. Les anciens militaires, qui ont ressorti leur uniforme, y recrutent et entraînent des jeunes.
Michel Martelly annonce des sanctions contre ceux qui continueraient à occuper les anciennes casernes : « Il faut faire savoir à tout le monde que c'est le voeu du président, le rêve du président que de mettre sur pied une nouvelle force de défense, mais cela se fera dans l'ordre. »
Le président haïtien insiste : « L'idée est que nous demandions à tous de garder l'esprit reposé, de garder le calme. Ne faites rien qui ne soit pas en accord avec la loi, avec la Constitution, n'entrez pas dans le désordre parce que nous-mêmes, notre nouveau leadership, se fonde dans le respect de la Constitution, dans le respect des droits de chacun, c’est dans l'ordre que nous avancerons. »
Le retour de l'armée en Haïti inquiète nombre d'habitants qui se souviennent des exactions des soldats, de leur participation aux coups d'Etats. Aussi, Michel Martelly se veut rassurant : l'armée sera professionnelle, apolitique et formée une fois que la police aura été renforcée. En aucun cas, il ne cautionne donc les activités parallèles menées actuellement par les anciens militaires.