Aux Etats-Unis, Barack Obama fait marche arrière sur le financement de la contraception

Le président Obama a proposé vendredi 10 février un compromis sur le financement de la contraception pour désamorcer la controverse, après les vives protestations de l’Eglise catholique. Il suggère que la contraception soit financée par les assureurs lorsque les organisations religieuses refusent de la prendre en charge pour leurs employées.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Dans le cadre de la nouvelle loi sur la santé, chaque employeur est tenu d’inclure dans l’assurance qu’il fournit à ses employés la couverture des frais de contraception. Cette disposition de la loi avait soulevé la colère des institutions catholiques opposées pour des raisons religieuses à l’utilisation des méthodes contraceptives.

Vendredi 10 février, le président Obama a proposé un compromis qui permettra à toutes les femmes d’avoir accès aux soins préventifs, tout en respectant les règles des instances religieuses.

« Si un employeur est une organisation charitable ou un hôpital qui a une objection religieuse à couvrir des frais de contraception dans le cadre de son assurance-santé, a déclaré Barack Obama, la compagnie d’assurance – pas l’hôpital ou l’organisation charitable – devra fournir à l’employée l’accès aux soins préventifs gratuitement et sans rechigner. »

Les compagnies d’assurance ont accueilli le changement avec un enthousiasme modéré. Tous les candidats républicains ont condamné la nouvelle loi. L’archevêque de New York a parlé d’un premier pas dans la bonne direction, mais a réservé son jugement pour plus tard.

Si Barack Obama a offert le compromis après un intense débat au sein de la Maison Blanche, c’est qu’il aura de nouveau besoin pour être réélu du vote catholique, notamment dans des états cruciaux tels que l’Ohio, le Michigan et la Pennsylvanie.

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