Le chef de la police new-yorkaise présente des excuses pour un film anti-islam

Le chef de la police new-yorkaise fait son mea culpa pour un film anti-islam. Raymond Kelly a déclaré que « Le 3e jihad » qui assimilait de nombreux musulmans américains à des extrémistes, partisans de la guerre sainte, n’aurait jamais dû être projeté devant des policiers new-yorkais, en formation contre le terrorisme.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Le film intitulé « Le 3e jihad » est un pamphlet virulent contre l’Islam, affirmant que le leadership musulman américain essaie de dominer les Etats-Unis. Si au nom de la liberté d’expression, ce genre de documentaire est toléré, ce qui ne l’est pas c’est qu’il ait été projeté en 2010 en boucle devant quelque 1500 policiers new-yorkais suivant un cours de contre-terrorisme.

La révélation de cette projection par le New York Times a créé des tensions entre le Département de la police et la communauté musulmane de la ville dont certains membres ont demandé la démission de Raymond Kelly, le patron des policiers new-yorkais. Celui-ci vient de reconnaître que le film n’aurait pas dû être montré à ses agents. Il a qualifié le documentaire «d’excessif et d’incendiaire». Détail génant : il figure lui-même dans le film.

Il avait accordé une interview à son réalisateur, dans laquelle il parle en termes généraux d’un attentat biologique ou nucléaire, mais sans critiquer les musulmans. Le maire Mike Bloomberg est venu à son secours, soulignant que Kelly a de bonnes relations avec les musulmans, et ajoutant : « il a visité plus de mosqués que ne l’ont fait nombre de pratiquants ».

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