Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet
Ainsi qu’en a informé le porte-parole de la présidence, Cristina Fernández de Kirchner est atteinte d’un carcinome papillaire détecté à l’occasion d’un contrôle de routine. Il s’agit du plus commun des cancers de la glande thyroïde. C’est une affection à évolution lente, qui se soigne dans la plupart des cas après extirpation de la tumeur et un traitement à l’iode radioactif. La présidente sera opérée le 4 janvier par un des chirurgiens les plus réputés du pays.
Conformément à la Constitution, Cristina Fernández de Kirchner sera remplacée dans ses fonctions par le vice-président, Amado Boudou, et ce jusqu’à la fin de sa convalescence, fixée au 24 janvier par l’équipe médicale qui l’a prise en charge. Jusqu’ici, le seul problème de santé connu de la présidente était une hypotension chronique qui l’avait obligée à prendre du repos à quatre ou cinq reprises depuis 2009.
La surprise passée, les Argentins ont réagi avec calme. Confirmant les informations données par la présidence, les spécialistes consultés par les chaînes de télévision ont tenu des propos rassurants. Sur les réseaux sociaux, les messages de soutien se sont multipliés et, en quelques minutes, le hashtag «Allez Cristina» est devenu le plus suivi sur twitter.