Non au projet minier Conga au Pérou

A Cajamarca, dans les Andes du nord du Pérou, des milliers de personnes ont débuté une grève illimitée jeudi 24 novembre 2011, afin de s’opposer à un projet minier qui, selon eux, mettra en péril les eaux de leur région. Un conflit qui représente un vrai défi pour le gouvernement du président de gauche Ollanta Humala, un peu plus de 100 jours après son arrivée au pouvoir.

Avec notre correspondante à Lima, Chrystelle Barbier.

« L’eau ne se vend pas, elle se défend » ont crié 5 000 manifestants réunis ce jeudi à Cajamarca. Plus haut, à 4 000 mètres d’altitude, plusieurs autres milliers de personnes ont rejoint le campement de la mine Conga. Il s’agit de la mine au cœur de la protestation.

Depuis plusieurs mois, une partie des habitants de la région s’opposent ainsi à ce projet minier d’or qu’ils accusent de mettre en péril l’eau de la région. Cette fois, ils ont lancé une grève illimitée. Une grève qui a attiré l’attention de tout le pays. Tous attendant de voir comment le gouvernement d’Ollanta Humala résoudra ce conflit.

Pendant la campagne électorale, Ollanta Humala s’est mainte fois uni aux habitants de la région, opposés à l’extraction minière. Mais élu en juin, le président de gauche a, cependant depuis, adopté un nouveau discours. Il assure qu’il est possible de ne pas choisir entre l’or et l’eau. Il a aussi répété que le projet Conga qui représente le plus grand investissement minier de l’histoire du pays ne serait pas remis en cause. Ce discours a déplu à beaucoup de ses alliés politiques.

Jeudi 24 novembre 2011, Ollanta Humala a appelé les manifestants à reprendre le dialogue. Mais jusqu’à présent, il n’a pas abouti. Les autorités locales, qui promeuvent la grève, n’ont pour l’instant pas réagi.

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