Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Malgré tous ses efforts, Felipe Calderón n’a pas réussi son pari : installer sa sœur Maria Luisa au poste de gouverneur du Michoacan, l’Etat dont il est originaire. Partie avec 20 points de retard sur ces deux adversaires, Maria Luisa est parvenue à remonter son handicap en balayant la gauche qui est au pouvoir depuis plus de 12 ans, mais elle n’a pu résister à la machine électorale du PRI, le parti de l’ancien régime.
Avec une avance de près de 3%, Fausto Vallejo est élu gouverneur, une victoire qui va dynamiser son parti qui retrouve toute sa force d’antan. Le PRI a su capitaliser habilement les errements d’une gauche fatiguée et la méfiance des Mexicains à la guerre que mène Felipe Calderón contre les cartels de la drogue.
Cette campagne marquée par de multiples irrégularités était une répétition générale pour les présidentielles de juillet 2012. Elle montre que la peur, la violence et l’insécurité, sans cesse mis en avant par Felipe Calderón et son gouvernement, ne sont pas des thèmes suffisamment porteurs pour remporter une élection.