Etats-Unis: la politique étrangère, point faible des candidats à l'investiture républicaine

Les huit candidats à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2012 se sont à nouveau retrouvés pour un débat, hier samedi 12 novembre, à Spartanburg, en Caroline du Sud. La chaine CBS les avait conviés à parler de sécurité nationale et de politique étrangère. Interrogés sur le recours à la torture, les candidats républicains ont paru divisés.

Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes

Ce n'est pas vraiment une surprise. La politique internationale n'est pas le point fort des candidats républicains à la présidence des Etats-Unis. A l'exception de Jon Huntsman, ancien ambassadeur en Chine, les prétendants à la Maison Blanche n'ont guère d'expérience dans le domaine de la diplomatie.

Lorsqu'on demande à Herman Cain, par exemple, si le Pakistan est du côté des alliés ou des ennemis : « Nous ne savons pas, répond l'ancien PDG de Godfather Pizza, le Pakistan n'est pas très clair... »

Un peu plus tôt, c'est sur l'Iran que les candidats étaient interrogés. Et le favori des sondages, Mitt Romney, lance la première salve. « Si nous réélisons Barack Obama, l'Iran possèdera l'arme nucléaire. Si vous m'élisez président, l'Iran ne l'aura pas ».

Le ton de la soirée est donné. Ce sera slogan sur slogan pendant une heure et demi. Sur l'aide étrangère des Etats-Unis, le texan Rick Perry assure par exemple que chaque pays commencera à zéro. « Et que c'est après qu'il y aura une discussion... Il faudra décider si un seul centime de l'argent des contribuables doit aller dans ces pays… »

On apprendra encore qu'Herman Cain et Michèle Bachman sont favorables à l'utilisation de la « simulation de noyade » comme technique d'interrogatoire. Mais ce qui ressort de ce nouveau débat, c'est surtout que la politique internationale ne sera pas au cœur de la campagne électorale américaine. Si l'on avait pu en douter.

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