Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Si Steve Jobs a accepté de parler, c’est qu’il veut que ses enfants, qu’il a quelque peu négligés, sachent qui il était. Il était désireux de le savoir lui-même. Enfant adopté, son abandon par ses parents biologiques sera une blessure jamais vraiment cicatrisée. Petit, il n’avait aucun intérêt pour la mécanique. Mais il est saisi par la fièvre de Silicon Valley où il a grandi. La suite est connue.
Le génie avait toutefois un côté déplaisant. Il était souvent méchant et aura traité plutôt mal ceux qui ont contribué à son succès, y compris son associé Steve Wozniak, avec qui il avait lancé Apple. Il reproche à Barack Obama sa politique « anti-business » et le prévient qu’il pourrait bien être le président d’un seul mandat.
Steve Jobs a confié qu’il a aimé trois femmes dont la chanteuse Joan Baez, avec qui il a eu une aventure alors qu’il avait 27 ans et elle, 41. Ce qui l’avait attiré, c’est qu’elle avait eue une brève liaison avec son idole, Bob Dylan.
Steve Jobs croyait-il en Dieu? C’est 50-50, a-t-il répondu: « Je veux croire que quelque chose survit après notre mort ». Il n’a pas à s’inquiéter. Personne n’a oublié Henry Ford ou Thomas Edison à qui son biographe le compare.