Le procès du « Lord of War » Viktor Bout s'ouvre à New York

Viktor Bout, cet homme de 44 ans, ancien officier de l'armée russe est accusé d'avoir organisé le plus important réseau privé de trafic d'armes au monde. Il a plaidé non coupable et risque entre 25 ans de prison et la détention à perpétuité s'il est condamné. Un dossier qui a fait couler beaucoup d'encre et un accusé dont la notoriété inquiète la justice américaine.

Petit entrepreneur tranquille... ou seigneur de guerre ? Le jury du tribunal fédéral de New York va devoir dire qui est Viktor Bout.

Arrêté à Bangkok en Thaïlande en 2008, l’homme reconnaît avoir travaillé en Afrique, après la chute de l'URSS (Union des Républiques socialistes soviétiques). Mais il affirme qu’il dirigeait alors une entreprise de transports. Et pas un vaste réseau de trafic d'armes, comme l’affirment les enquêteurs américains.

Pour confondre Viktor Bout, des policiers se sont fait passer pour des rebelles colombiens. L’accusé leur aurait proposé un armada irréelle : des mines antipersonnel, des explosifs, 700 missiles, 5 000 fusils d'assaut et des millions de munitions. Le tout provenant des stocks détournés de l'ex-URSS. C'est pour cette proposition que Viktor Bout est jugé à partir de ce mardi.

Mais d'autres faits d'armes lui sont attribués. L'homme aurait détenu jusqu'à 60 avions-cargos grâce auxquels il aurait arrosé d'armes les conflits rwandais, congolais, libériens et sierra-léonais ou encore en Angola et en Afghanistan. Une carrière tellement incroyable qu'elle a inspiré un film, Lord of war, où le personnage central est joué par Nicolas Cage.

Des milliers d'articles ont été écrits sur Viktor Bout. A tel point que la juge qui préside le tribunal a décidé de demander aux jurés qui seront sélectionnés ce mardi de s'engager à ne rien lire sur cette affaire. Et de préserver ainsi le droit de Viktor Bout à un jury impartial.

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