Le premier volet de la « loi du rêve » a été ratifié en juillet. Il permettait aux étudiants en situation irrégulière, très souvent des Hispaniques dans cet Etat frontalier du Mexique, de percevoir des subventions privées pour étudier à l'université. Ce deuxième volet leur donne maintenant accès à des bourses publiques. Il sera applicable à partir du 1er janvier 2013.
C'est le nouveau gouverneur californien, Jerry Brown, qui vient d'apposer sa signature au bas de cette loi. Mais, l’homme, qui a véritablement porté cette loi pendant des années, est le député du Parlement de Sacramento, Gil Cedillo. Ses arguments vont bien au-delà de l'aspect moral ou sentimental : « Les immigrants sans papiers possèdent des droits. Si vous considérez les bases de notre Constitution, le quatorzième amendement dit très clairement: qu'aucune personne ne peut être privée de ses droits à un traitement juste et égal. Et les économistes assurent que d'ici 2020-2025, nous allons avoir un déficit d'un million de titulaires de diplômes supérieurs pour notre économie, à cause des changements démographiques en cours. »
Au niveau fédéral, le président américain Barack Obama tente depuis des mois de faire passer un « Dream Act national ». Mais, la composition actuelle du Congrès ne l'y aide pas. Pendant ce temps, d'autres Etats, comme l'Alabama, s'efforcent au contraire d'écarter de l'ensemble du système scolaire les enfants des familles sans papier.