Facebook : Quand le grand-frère s’apparente à Big Brother

Depuis quelques semaines, Facebook opère un virage vers un partage généralisé pour l’ensemble de ses abonnés (musique, vidéos, actualités...). Depuis, les questions se posent sur l’usage possible des données détenues par la firme californienne. A trop vouloir nous connaître, Facebook ne nous surveillerait-il pas un peu trop ?

Facebook change, évolue et cela peut perturber les utilisateurs (à lire ici…). Une évolution qui peut aussi donner le tournis, compte tenu de l’importance du réseau dans le monde. Un peu comme si un grand frère, autrefois bienveillant, se transformait doucement en redoutable Big Brother. Toutefois, et il n’est pas superflu de le rappeler, tout ce que nous faisons sur internet, où que ce soit, est « enregistré » et traçable. C’est la rançon de la Toile. On l’a vu lors de nombreuses affaires judiciaires. Alors quand il s’agit du plus grand réseau social, les chiffres et la traçabilité offertes par l’ensemble des abonnés donnent le vertige. Il est loin le site de campus qui permettait aux anciens élèves de garder contact, maintenant on parle commerce, marketing, buzz, musique…

Le jeu du cookie curieux lors des connexions

Car les données personnelles offertes à Facebook sont faramineuses, de la date de naissance ( anodine mais déjà très utile dans les statistiques), au sexe et à la vie amoureuse, mais aussi aux habitudes de consommation, goûts musicaux … Facebook a beau jeu de dire qu’il ne fait rien de tout cela, on veut bien le croire d’ailleurs, toutefois ce trésor de guerre doit susciter bien des convoitises commerciales ou marketing… Et depuis les changements de la semaine dernière on a appris que certains cookies (témoin de connexion en français) de Facebook fonctionneraient même une fois déconnecté du dit compte. Un cookie (en informatique ce n’est pas du tout un biscuit américain) sert à stocker des informations spécifiques sur l'utilisateur. En gros, le réseau social continue de vous « espionner », du moins de connaître vos habitudes internet, même après avoir été mis hors connexion… Le feu a été rapidement éteint par les ingénieurs de Facebook et il semblerait, rassurons-nous ( ?!?), qu’ils soient très nombreux sur la Toile à jouer au jeu du cookie curieux lors de nos connexions.

Les plus gros pokeurs

Dans le même ordre d’idée, on apprend que Facebook conserve toutes les données de ses abonnés, on s’en serait douté également. Mais à y regarder de plus près, cela devient vertigineux. Le compte d’un membre répertorie, entre autre : l’intégralité des pokes qu’il ou elle a reçus et les statistiques des plus gros pokeurs (voyons !)… Sur quelle machine il s’est connecté... Le nombre d’invitations reçues et si elles ont été déclinées ou non… Les amis qu’il a supprimés et surtout l’historique des chats et des messages, même ceux qui ont été supprimés… En interne, Facebook conserve la trace de toutes les opérations effectuées et cela concerne : chaque photos regardée, chaque profil scruté… Ces données peuvent être réclamées par chacun auprès de la firme californienne (voir ci-dessous).

Alors que Facebook effectue un virage délicat sur le partage tous azimuts, il est de bonne guerre de s’inquiéter des données détenues par la firme, même si chacun est libre de l’intensité de ses activités sur le réseau social…

Dernière information du 30/9/11: Une commission d'enquête s'est chargée de l'affaire des cookies espions. A lire ici...

 

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