Avec notre correspondant à New York, Raphaël Reynes
Officiellement, le rendez-vous de ce lundi est destiné à expliquer à l’accusatrice de DSK, ce à quoi elle peut s’attendre le lendemain, lors de l'audience au tribunal. C’est ce qu’écrit en tout cas le substitut du procureur dans la lettre envoyée à l’avocat de la jeune femme, et dont le New York Times a obtenu une copie. Mais l’auteur ajoute : « Si elle ne venait pas, nous estimerions qu’elle refuse de saisir cette opportunité ».
Le ton est plutôt sec, à l’image des relations difficiles entre la jeune Guinéenne et le parquet de New York, depuis que ce dernier a émis des doutes sur sa crédibilité en tant que victime.
Et pour son avocat Kenneth Thompson, c’est le signe que le procureur s’apprête à abandonner les charges contre Dominique Strauss-Kahn, totalement ou en très grande partie.
Interprétations réalistes ou nouvelles tentatives de pression sur le bureau du procureur ? Le parquet de New York ne fait aucun commentaire. Et dans une affaire qui n’a pas manqué de surprises ni de rebondissements, la prudence s’impose. Pour l’heure, les charges contre DSK restent maintenues.