La poste américaine veut supprimer 220 000 emplois

Le service de la poste des États-Unis prévoit de supprimer plus de 200 000 emplois d'ici 2015, soit 20% de ses effectifs. L'agence postale doit faire face à la concurrence du courrier électronique et de l'utilisation des services de livraison en ligne. La poste est le deuxième employeur public du pays.

La poste américaine est à bout de souffle : trop grande, trop chère et trop lente dans ses services de distribution. Au cours des quatre dernières années, le volume de courrier a baissé de 20%. En même temps, les charges sociales pour les 500 000 employés ont explosé. Conséquence : depuis 2008, l'entreprise publique s'enfonce le rouge.

Si rien ne change, la poste sera à la fin de l'année en cessation de paiement, prévient la direction. Du coup, elle propose une réforme radicale: 220 000 postes doivent être supprimés au total, la moitié par licenciement et l'autre par non remplacement des départs à la retraite.

Par ailleurs, l'agence postale, à qui l'État fédéral réclame des avances sur les charges sociales*, veut créer son propre fonds de retraite et de santé.

Le projet nécessite encore l'aval du Congrès.

Les avis des congressistes sont partagés : alors que les républicains veulent privatiser la poste, les démocrates souhaitent la maintenir dans le giron de l'État. À un an des prochaines élections présidentielles, ils refusent également des licenciements secs.

Deux siècles après sa fondation, la poste affronte sa crise la plus grave de l'histoire. Et pour l'instant, impossible de savoir si elle peut s'en sortir indemne.

 

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* L'UPLS est la seule agence fédérale qui paie ainsi ses contributions sociales.

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