Le président chilien tente de répondre à la colère étudiante

Depuis le mois de mai 2011, les étudiants chiliens manifestent régulièrement pour dénoncer les dysfonctionnements du système éducatif, un système jugé très inégalitaire. On a compté à plusieurs reprises plus de 100 000 dans les rues. Des manifestations parfois marquées par des violences. Le président Pinera a annoncé une série de mesures, d'ores et déjà jugées insuffisantes par les étudiants.

Face aux manifestants qui dénoncent l'inégalité du système éducatif au Chili, le président Sebastian Pinera n'envisage aucune réforme structurelle mais suggère des aménagements. Le chef de l'Etat annonce deux projets de loi : d'une part, les étudiants endettés pour payer leurs études verront leurs prêts rééchelonnés. Près de 110 000 personnes sont concernées. D'autre part, le taux des crédits étudiants devrait également être revus à la baisse. Enfin, le gouvernement travaille sur un mécanisme qui permettrait de mieux surveiller les municipalités chiliennes, en charge des écoles publiques.

Un système éducatif parmi les plus privatisés au monde

Le président Sebastian Pinera n'est pas très populaire en ce moment et son attitude face à la crise étudiante ne risque pas de faire remonter sa cote de popularité. Selon les derniers sondages, seulement 26% des Chiliens le soutiennent. Aux jeunes qui dénoncent l'inégalité du système de santé, le chef de l’Etat répond que dans la vie rien n’est gratuit.

Le président chilien doit également faire face à l'explosion du malaise structurel de l'éducation dans son pays. Un système à deux vitesses, dont le pan public est le parent pauvre de la réussite économique du Chili depuis vingt ans. Les manifestants réclament une réforme pour que l'éducation puisse être accessible à tous et exigent qu'apparaisse dans la Constitution la garantie d'un enseignement public gratuit de qualité.

Le système éducatif chilien est l’un des plus privatisés du monde mais aussi l’un des plus onéreux.

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