Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Rappelant que l’administration Obama avait demandé un sursis pour le condamné, la porte-parole du département d’Etat a déclaré que Hillary Clinton avait été très déçue par l’exécution : « Franchement, a dit Victoria Nuland, si nous ne protégeons pas les droits des étrangers aux Etats-Unis, nous nous exposons à un traitement identique pour nos compatriotes à l’étranger: c’est ce qui inquiète la ministre ».
C’était le même argument défendu par le Washington Post dans un éditorial, avant que Humberto Leal soit exécuté. Le président Obama s’était tourné vers la Cour suprême dans l’espoir qu’elle retarderait de quelques mois l’exécution. Le temps de donner au Congrès la possibilité d’approuver une loi qui devait permettre à Leal et à 39 autres condamnés Mexicains de voir leur cas réexaminé par un juge fédéral pour voir si le fait qu’ils n’aient pu avoir accès à leur consulat, comme le stipule la convention de Vienne dont les Etats-Unis sont signataires, aurait nui de façon significative à leur défense.
Après que la Cour suprême ait rejeté par cinq voix contre quatre la demande du gouvernement, Rick Perry, le gouverneur du Texas a refusé le sursis sans la moindre mauvaise conscience. Sa porte-parole a expliqué : « Si vous commettez le crime le plus odieux, vous devez vous attendre, selon nos lois, au châtiment ultime ».