Alors que le marché de la cocaïne, de l'héroïne et du cannabis a globalement baissé ou est resté stable, la production et la consommation des drogues de synthèse ont connu une forte progression au niveau mondial.
L'envolée de la production de la méthamphétamine reste la plus inquiétante. Cette substance opiacée (*) connaît un pic de production surtout en Asie du sud-est.
Autres tendances qui se dégagent du rapport de l'agence onusienne :
- L'Afghanistan, premier producteur d'opium au monde, a subi d'importantes pertes en 2010. Plus des deux tiers de ses cultures de pavots ont été ravagées par une maladie végétale.
- La Birmanie est redevenue un producteur majeur d'héroïne avec une progression de 20% de cette substance illicite.
- La fabrication de la cocaïne, quant à elle, dont les Etats-Unis et l'Europe sont les deux marchés les plus importants, a fortement chuté. Et c'est la faible croissance de la feuille de coca en Colombie, qui en est responsable. Ce déclin n'a pas entraîné une chute de la consommation en Europe, bien au contraire. L'utilisation de la cocaïne y a doublé en l'espace de dix ans.
(*) les substances opiacées sont dérivées (au sens large) de l'opium; elles agissent sur les récepteurs opiacés -qui modulent plusieurs fonctions dont la réponse à la douleur, au stress et le contrôle des émotions- en raison de leur puissante action analgésique et euphorisante.
Pour en savoir plus :
Consulter les sites
- de l'International drug policy consortium
- de l'Unodc