Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Barack Obama et Robert Gates sont nommément visés dans la plainte déposée hier, mercredi 15 juin. Le président américain et son secrétaire d'Etat à la Défense sont accusés de ne pas respecter la loi sur « les pouvoirs de guerre ».
Un texte qui date de 1973 et qui impose au président de demander l'aval du Congrès avant de déclarer une guerre. Faute de quoi, les troupes engagées par l'exécutif doivent se retirer dans un délai de 90 jours. Un délai qui s'achèvera, en l'occurrence au soir du dimanche 19 juin 2011.
Mais pour la Maison Blanche, Barack Obama n'a pas outrepassé ses prérogatives. Et la présidence s'en explique dans un rapport transmis au Congrès mercredi par la voix de Jay Carney, le porte-parole de Barack Obama :
« Nous pensons que cela va répondre aux questions que les membres du Congrès se posent sur notre mission. Il contient également un argumentaire juridique qui explique pourquoi, selon nous, le président a agi conformément à la loi sur les pouvoirs de guerre ».
La plainte déposée ce mercredi a en fait peu de chance d'aboutir sur le plan judiciaire. Les spécialistes s'accordent à dire que les magistrats ont pour habitude d'éviter de se mêler aux affaires de l'exécutif.