Dominique Strauss-Kahn dirige le FMI ce qui lui donne le statut de fonctionnaire international. Il bénéficie à ce titre d'une immunité diplomatique comme celle des ambassadeurs et des chefs d'Etat. Mais à la différence près que pour les fonctionnaires d'institutions internationales cette immunité est réduite.
C'est ce qu'explique Bernard Audit, il est professeur de droit à l'université Paris II : « Pour les organisations internationales en général la pratique est de limiter l’immunité aux actes qui sont en relation avec la fonction. Alors, le FMI c’est une organisation internationale et ses statuts prévoient que l’immunité ne pourra pas jouer pour des infractions pénales commises en dehors des fonctions de l’agent et qui ne peuvent pas s’y rattacher raisonnablement. »
S’ils se confirment, ces faits ne relèvent donc pas des fonctions officielles, l’immunité ne peut pas jouer. De toute manière, le FMI peut lever cette immunité pour chacun de ses membres. L'organisation en a le pouvoir si un de ses fonctionnaires ne respectent pas l'éthique. L'institution se donne aussi le droit de sanctionner les fautifs. Des sanctions qui peuvent aller jusqu'au licenciement.