Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
« Les centres de contrôle et de commandement sont des cibles légitimes. Nous en avons détruit ailleurs ». Pour Robert Gates, le bombardement qui a totalement rasé le bureau du colonel Kadhafi, lundi à Tripoli, n’a rien d’illégitime. Ce n’est pas le dirigeant libyen lui-même qui était visé, précise le secrétaire d’Etat, mais le lieu d’où sont commandées les forces du colonel Kadhafi. A ses côtés, Liam Fox acquiesce.
Quelques instants plus tard, le ministre britannique de la Défense est interrogé sur l’attitude de la communauté internationale envers le président syrien. Y’aurait-il deux poids, deux mesures, interroge un journaliste ?
« Nous ne pouvons pas tout faire à la fois, rétorque Liam Fox. Et nous devons reconnaitre qu’il y a des limites pratiques à ce que nos pays peuvent faire », ajoute le ministre. Cette fois, c’est Robert Gates qui opine du chef.
Les deux hommes condamnent fermement la violente répression des manifestations par le régime de Bachar el-Assad. Mais pour l’instant, leurs deux pays s’accordent à privilégier la voie diplomatique.
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Le président américain Barak Obama a ordonné le déblocage d'une aide de 25 millions de dollars pour les insurgés libyens. Une aide qui avait été annoncée la semaine dernière. Des responsables américains avaient indiqué qu'elle pourrait comprendre notamment des véhicules ainsi que des équipements médicaux ou encore des gilets pare-balles.