Avec notre envoyée spéciale à La Havane,
Cela faisait 14 ans que Cuba n’avant pas ainsi célébré le parti unique. Ce sixième Congrès du Parti communiste s’ouvre en tout cas sous les meilleurs auspices révolutionnaires d’un double cinquantenaire : celui de la déroute américaine de la baie des Cochons et celui de la proclamation du socialisme sur l’île par Fidel Castro.
Justement, les cent ans du « Lider Maximo » sont plus visibles que jamais au carrefour de La Havane qui semblait vivre une sorte de veillée d’armes dans l’attente du déchaînement de ferveur très balisé prévu sur la place de la Révolution et les grandes artères de la capitale.
Le calme avant la tempête, car un défilé militaire et l’un de ces rassemblements millionnaires, dont le régime a le secret, serviront de prélude roboratif aux travaux à huis clos des 1 000 délégués envoyés par toutes les sections du Parti communiste cubain.
Cette mobilisation anniversaire sent très fort son passé, mais pas seulement car l’avenir aussi est au programme, incarnée d’abord par cette sur-représentation de la jeunesse, annoncée dans le rassemblement de rue, et ensuite par l’ordre du jour imparti au Congrès. Il s‘agira d’entériner les réformes économiques lancées par Raul Castro, voire débaucher la relève de ces dirigeants historiques fatigués.