C'était une promesse de campagne de Barack Obama. Le soir même de sa prise de fonction, le président américain avait suspendu les procès pour « crimes de guerre » organisés devant un tribunal militaire d'exception, sur la base de Guantanamo.
Mais, lorsqu' Eric Holder avait annoncé, fin 2009, que les responsables présumés des attentats du 11-Septembre seraient jugés à New York par un tribunal civil, l'administration Obama avait dû faire face à une levée de boucliers qu'elle n'attendait pas.
Après leur victoire aux élections de mi-mandat, les républicains ont immédiatement bloqué toute possibilité de transférer les accusés sur le sol américain. Une décision que le ministre de la Justice condamne mais avec laquelle Eric Holder est obligé de composer. « Nous devons regarder la réalité en face... Ces restrictions ne seront pas levées dans un avenir proche... Et nous ne pouvons pas retarder plus encore la tenue d'un procès ».
Un procès dans lequel le juge militaire pourra notamment accepter les déclarations faites sous la contrainte, comme l'y autorisent les règles des tribunaux d'exception réformées fin 2009 par l'administration Obama.