Brésil : Michèle Alliot-Marie encourage le partenariat stratégique

Pour son premier déplacement en Amérique latine, Michèle Alliot-Marie, chef de la diplomatie française, effectue une visite de deux jours au Brésil (les 21 et 22 février 2011). Une visite avec en toile de fond le fameux contrat des Rafale. Michèle Alliot-Marie compte également plaider pour un renforcement des relations stratégiques entre la France et le Brésil.

Avec notre envoyé spécial à Brasilia, François Cardona.

Un dîner avec le ministre de la Défense, Nelson Jobim, lundi 21 février, puis un entretien de nouveau ce mardi matin, Michèle Alliot-Marie le sait : le ministre de la Défense brésilien est l’un des personnages clef, l’un de ceux dont l’avis pèsera lorsqu’il s’agira de départager la France et les Etats-Unis, qui se disputent le contrat des avions de chasse estimé à quelque cinq milliards d’euros.

La décision finale appartiendra néanmoins à la nouvelle présidente brésilienne, toujours hésitante. Dilma Roussef a prévu des coupes budgétaires de grande ampleur pour l’année qui vient, plus de vingt milliards d’euros d’économie. Alors, acheter des Rafale français ou des Boeing américains, dans un tel contexte, pourrait bien être considéré comme une incohérence, souligne certains ministres cités par des médias brésiliens.

Michèle Alliot-Marie donc tente de minimiser l’enjeu de sa visite et plaide pour un très global partenariat stratégique renforcé, un partenariat économique notamment, entre la France et le Brésil. La ministre des Affaires étrangères trouve à Brasilia une bouffée d’air frais, alors que la polémique ne cesse pas depuis son voyage en Tunisie. Une ministre certes «agacée», selon les dires d’un proche du dossier, mais qui n’aurait jamais envisagé de démissionner.

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