Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Au grand embarras des organisateurs du congrès, c’est le libertaire Ron Paul qui arrive en tête avec 30% des suffrages, distançant de sept points Mitt Romney, plus connu. Agé de 76 ans, Ron Paul, représentant du Texas, s’était déjà présenté en 2008 mais avait été écarté lors des primaires.
Opposé aux interventions militaires américaines à l’étranger, il séduit les jeunes et ses attaques contre le rôle du gouvernement dans la vie des Américains ravit la mouvance Tea Party. Bien que la politique étrangère n’ait occupé que peu de place lors du congrès, Ron Paul a souhaité une nouvelle fois la fin de l’aide à l’étranger.
« Des tas de gens demandent : que devrions-nous faire maintenant pour aider le prochain dictateur de l’Egypte? Et je leur répondrai : nous devrions faire le moins possible, le plus tôt possible, et pas seulement en Egypte, mais dans le monde entier».
Pendant trois jours, les 11 000 militants ont écouté nombre de ceux qui ont des ambitions présidentielles, y compris Donald Trump, mais qui, cette année, tardent à annoncer leur candidature. Thème commun de leurs discours : un gouvernement plus petit, moins dépensier et moins d’impôts. Grande absente du congrès, Sarah Palin, arrivée neuvième dans le sondage avec 2% des voix seulement. Elle vient toutefois d’engager un fin stratège, Michael Glassner, ce qui pourrait être le signe qu’elle envisage de se présenter.