Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Gene Sperling n’est pas un économiste professionnel mais c’est un fin politique. Actuellement conseiller du secrétaire au Trésor, Tim Geithner, il va retrouver le poste qu’il avait occupé entre 1997 et 2000 sous Bill Clinton. Comme l’a rappelé Barack Obama en annonçant sa nomination, Sperling avait alors réussi à transformer des déficits budgétaires en excédents. Ce bourreau de travail, tout de même un peu désorganisé, pourra-t-il réussir le même miracle cette fois ? Habile négociateur, bon communicateur, le nouveau conseiller n’a pas l’arrogance de son prédécesseur Larry Summers.
La chaîne CBS demande si Barack Obama n’est pas en train de suivre le scénario de Bill Clinton, après le raz de marée républicain de 1994. Outre Gene Sperling, Obama avait en décembre nommé au budget, Jack Lew, un ancien de l’équipe Clinton, et jeudi il a choisi comme nouveau chef de cabinet, William Daley, qui avait été le ministre du Commerce de Clinton.
Des choix dans l’ensemble bien accueillis par la communauté financière avec laquelle Obama, de toute évidence, veut faire la paix. Ne va-t-il pas s’adresser le mois prochain à la puissante Chambre de commerce qui a dépensé plus de 30 millions de dollars lors des dernières élections pour assurer la victoire des Républicains ?