Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Il est impossible d'envisager un vote avant la fin du mois de février. Le porte-parole du Conseil électoral provisoire (CEP) ne peut être plus précis quant au calendrier mais Pierre Thibault est clair : il faut avant tout obtenir des résultats fiables pour le premier tour.
Le 28 novembre dernier, la plus grande confusion avait entaché le déroulement du scrutin. Aussi, à l'annonce des résultats préliminaires le 7 décembre, des mouvements de violences avaient bloqué le pays durant trois jours : la population refusant de voir le candidat du pouvoir Jude Célestin, en deuxième position du scrutin présidentiel.
Le CEP a conscience de la précarité du processus électoral et veut donc laisser aux experts de l'Organisation des Etats d'Amérique le temps de faire la lumière sur les fraudes possibles. Ces experts, arrivés la semaine dernière, devraient remettre leur rapport sous quatre jours.
Charge après au Conseil électoral de publier les résultats définitifs. Des résultats qui risquent de ne pas faire l'unanimité, ce qui pourraient causer de nouveaux troubles et retarder d'autant la tenue du deuxième tour des élections, initialement prévu le 16 janvier.