Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
« Contre un deuxième tour à trois têtes Manigat-Célestin-Martelly, et contre un scrutin qui serait organisé en reprenant les 18 candidats à la présidence» : Mirlande Manigat n'approuve aucune des propositions qui sont faites actuellement en Haïti. Professeur de droit, elle explique que tous ces plans sont anticonstitutionnels, mais s'avoue pour l'heure incapable de suggérer autre chose.
« Je n’ai pas de solution personnelle, mais je suis prête pour le deuxième tour », explique Mirlande Manigat, et elle ajoute : « Je ne suis pas irréductible ni rigide, et pour sortir le pays de la crise électorale -qui se transforme progressivement en crise politique- je dis que je ne suis pas hostile à ce qu’on recherche une solution, mais que moi personnellement, je considère que la Constitution c’est ma boussole, et j’aurai souhaité que pour tout le monde en Haïti la Constitution soit aussi la boussole ».
Garder la loi comme guide, Mirlande Manigat ne veut pas en démordre. Elle rappelle qu'elle devra être annoncée comme étant largement en tête dans les résultats définitifs, sinon la voix du peuple n'aura pas été respectée.