Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
Le décès de Richard Holbrooke va compliquer surtout les relations entre les Etats-Unis et le Pakistan. Des relations teintées de méfiance réciproque mais que Richard Holbrooke avait réussi à détendre un peu grâce à sa bonne connaissance du pays. Le président pakistanais a d'ailleurs estimé avoir perdu « un ami », après l'annonce de la mort de Richard Holbrooke.
Réaction bien moins chaleureuse de la part de l'Afghanistan. Hamid Karzaï s'est déclaré « attristé » mais il n'a fait aucun commentaire sur l'importance de Richard Holbrooke pour son pays. Il faut dire que le président afghan et le diplomate américain entretenaient des relations tendues pour ne pas dire orageuses.
Au-delà du décès de Richard Holbrooke, c’est le rapport qui doit être officiellement remis à Barack Obama demain jeudi 16 décembre qui aura le plus d'influence sur la politique américaine dans la région. Presque rien n'a filtré des conclusions de cette évaluation commandée il y a un an par le président américain qui venait de décider d'envoyer 30 000 hommes supplémentaires en Afghanistan. Ce que l'on sait, c'est que le document évoque des « progrès » mais aussi des « difficultés ».
Barack Obama doit s'exprimer dans la journée ce jeudi sur l'avenir de la politique américaine en Afghanistan et au Pakistan.