La façon dont Viktor Bout a été arrêté en Thaïlande est décisive pour la suite des événements.
Des hommes de l'Agence américaine de lutte contre la drogue se sont, en effet, fait passer pour des rebelles des FARC voulant acquérir des missiles. Non seulement Viktor Bout avait accepté, mais comme il avait ajouté qu'il était un ennemi des Etats-Unis, il tombait sous le coup d'une accusation de « terrorisme » et de « conspiration visant à tuer des citoyens américains ». Ce qui peut lui valoir la prison à perpétuité.
Sauf que les Etats-Unis soupçonnent Viktor Bout d'être un ancien du KGB et en tout cas un homme de main de la Russie. La justice américaine est sans doute curieuse de connaitre ses secrets. Elle peut donc lui proposer de négocier sa peine en échange de ses révélations. Soit à travers un plaider-coupable : il reconnait sa culpabilité et bénéficie d'une peine réduite. Soit à travers une immunité.
Il serait délicat d'envisager une immunité totale au regard de ses chefs d'inculpation, en revanche une immunité partielle pourrait le convaincre de lever un voile sur ses activités. Sachant que Viktor Bout se présente, lui, toujours comme le simple chef d'une entreprise de transports.