Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes
« Le kamikaze avait été identifié comme pouvant nous donner accès à certains de nos pires ennemis » écrit Léon Panetta, dans le message publié le 19 octobre 2010.
Le directeur de la CIA ajoute : « L'homme avait déjà fourni des informations vérifiées de manière indépendante. La décision de le rencontrer sur le site de la base de Khost résultait de consultations entre les dirigeants de l'agence et les hommes sur le terrain».
Mais l'homme était un agent double, et les services jordaniens travaillant en Afghanistan avaient averti la CIA des risques le concernant. « C'était en fait un meutrier brutal », reconnait Leon Panetta, dans son communiqué.
Le directeur de l'Agence américaine écarte toute responsabilité individuelle. « Il s'agit d'un problème de processus au sein de l'Agence », écrit Léon Panetta qui évoque plus précisément un problème de communication, d'information et de management.
Le directeur de la CIA en tire 23 actions à mettre immédiatement en œuvre, au premier rang desquels, la création d'un bureau «Zone de Guerre». Dirigé par le chef des services secrets et composé d'officiers confirmés, ce bureau aura la charge de revoir la chaîne de recrutement, d'entrainement et de sécurité dans les régions les plus dangereuses où opère la CIA.