L'ensemble des 435 sièges de la Chambre des représentants, le tiers des 100 sièges du Sénat et 37 postes de gouverneurs sur 50 sont en jeu lors des élections du 2 novembre 2010. Le scrutin s’avère crucial pour le président américain : si les démocrates perdaient leur majorité dans une ou même dans les deux Chambres du Congrès, Barack Obama aurait le plus grand mal à faire passer sa politique.
Les républicains pensent reprendre la Chambre des représentants
A en croire les derniers sondages, les démocrates ont certes gagné du terrain mais les républicains ont toujours le vent en poupe. Dans la course à la Chambre des représentants, les républicains sont en tête du sondage CNN/Opinion Research Corp, avec 52% contre 45% pour les démocrates. CBS News les voit également gagnants avec 45% contre 37%. La même tendance se reflète encore dans l’enquête d’ABC News/Washington Post avec 49% pour le « Great Old Party » (le Parti républicain, ndlr) contre 43% pour les démocrates.
Pour reprendre la majorité à la Chambre des représentants, que les républicains ont perdue il y a quatre ans, les adversaires du président Obama devraient gagner 39 sièges. Or, selon de nombreux observateurs, y compris certains députés démocrates, ce seuil de 39 sièges pourrait même être dépassé.
La situation du Parti démocrate est également critique au Sénat. Les républicains se sont fixé le but non seulement de conserver leurs 18 sièges soumis à une réélection, mais d’en remporter dix autres actuellement occupés par des sénateurs démocrates. Si cet objectif paraissait hors de portée il y a quelques mois encore, il semble désormais tout à fait réaliste.
Enfin, les démocrates rencontrent aussi des problèmes sur le front des élections de gouverneurs. Ils risquent en effet de perdre dans dix États, dont l’Ohio, le Michigan, l’Iowa ou encore le Nouveau Mexique.
Obama : « Ces élections sont difficiles »
« Il n’y a pas de doute : ces élections sont difficiles », a avoué Barack Obama ce week-end lors d’un meeting électoral. La situation précaire des démocrates est compliquée encore davantage par le fait que le camp adverse a su lever beaucoup plus d’argent pour financer sa campagne électorale. Selon les derniers rapports, 40 démocrates sortants ont pu lever moins de fonds que leurs challengers républicains. Depuis que la Cour suprême a supprimé les limites au financement des campagnes électorales, entreprises privées, syndicats et lobbies peuvent ouvrir leur portefeuille sans même devoir dévoiler d'où vient l'argent. Pour l’instant, ce nouveau système a surtout profité aux républicains, qui ont reçu d’importantes sommes versées par des groupes privés.