C'est Fidel Castro lui-même qui avait invité le journaliste américain à La Havane, et lorsque Jeffrey Goldberg a demandé à l'ancien président si le modèle économique cubain était exportable, la réponse a été : « Ce modèle ne marche même plus pour nous ». Des propos à peu près aussi étonnants que si le Pape avait lancé : je ne crois plus à la Sainte-Trinité.
Le père de la Révolution, qui a dirigé l'île communiste pendant près de 50 ans semblait reconnaître que l'Etat occupe une place trop importante dans l'économie cubaine. Etant donné que son frère Raul, l'actuel président, a entamé de timides réformes sur la question, les analystes se sont empressés de conclure : Fidel Castro confirme que des changements sont en cours à Cuba. Que nenni !
« La citation est exacte mais ma réponse signifiait exactement le contraire de ce que le journaliste a interprété », affirme aujourd'hui le Lider Maximo. Mais l'ancien chef de l'Etat cubain âgé de 84 ans ne semble pas s'en offusquer : « cela m'amuse, dit Fidel
Fidel Castro s'est également exprimé vendredi 10 septembre sur l'expulsion des Roms par les autorités françaises. Ces reconduites à la frontière sont pour Fidel Castro une espèce d'holocauste racial.