Haïti : Wyclef Jean dénonce des «tricheries» pour lui barrer la route vers la présidentielle

Wyclef Jean est décidé à ne pas abandonner. Exclu vendredi 20 août de la course à la présidence d'Haïti du 28 novembre prochain, la star du hip hop avait dans un premier temps déclaré accepter cette décision du CEP, Conseil électoral provisoire haïtien, mais aujourd'hui, il dénonce ni plus ni moins un viol de la Constitution.  

Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron

Wyclef Jean refuse depuis vendredi toute rencontre avec les médias mais il ne tient pas pour autant à rester silencieux. Dans un message adressé lundi 23 août au peuple haïtien, le chanteur dénonce tricheries et non respect des droits.

« Même avant de commencer le travail, des amis en Haïti et à l'étranger m'avaient averti que beaucoup de tricheries allaient être faites pour me bloquer. Résultat : le CEP l'a prouvé. Ils ont violé la Constitution dans l'intérêt de leurs familles et de leurs amis qui continuent de vivre grâce à l'argent du peuple.

Je vais continuer la bataille pour vous. Pour que vous puissiez trouver à manger, pour que vous puissiez avoir du travail, pour que vous ayez accès à l'éducation, à la santé, pour que l'on puisse trouver la paix.

Pendant que vous vous mobilisez sans relâche pour les forcer à respecter vos droits, je vais continuer à faire flotter plus haut le drapeau d'Haïti. Tenez bon, le travail ne fait que commencer ».

Ce message a été diffusé sur les radios haïtiennes mais Wyclef Jean, lui, n'est plus dans le pays, il est reparti aux Etats-Unis. Ce sont ses avocats qui ce 24 août devraient parler aux médias et au Conseil électoral provisoire pour revoir le dossier du chanteur.
 

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