Avec notre correspondante à Santiago du Chili, Claire Martin
Les mineurs ont pu communiquer de vive voix. Le ministre des Mines, Laurence Golborne, les a contactés par téléphone. C’est le chef de quart, Lucio Urzua, qui semble être le leader du groupe, qui a pris la parole : « Nous allons bien, dans l’attente que vous veniez à notre secours ».
« Parfait, nous y travaillons ! D’abord nous vous envoyons de l’eau, pour que vous vous hydratiez, et nous vous transmettons aussi des instructions », a répondu le ministre.
Nouvelle prise de parole de Lucio Urzua : « Nous avons pu boire un peu d’eau, et jusqu’ici nous avons mangé les seules choses et le peu qu’il y avait dans le refuge ».
« Nous en sommes déjà à creuser des tunnels, des cheminées », lui a affirmé Laurence Golborne.
Le moral des mineurs est au beau fixe malgré le rationnement qu’ils ont été contraints de s'imposer. Pendant leurs 17 jours d’isolement, ils mangeaient deux cuillères à soupe de thon, un demi verre de lait, une moitié de biscuit toutes les 48 heures. Une discipline de fer qui les a sauvés. Ils ont même réclamé au ministre de la bière. Un trait d’humour qui en dit long sur leur état d’esprit. Ils ont ensuite chanté l’hymne national.
Cette conversation assez surréaliste donne de l’espoir quant à leurs résistance aux trois ou quatre mois d’attente à venir. C’est le temps qu’il faudra pour perforer un nouveau trou pour les libérer.