Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
En déplacement en Floride, le président Obama a expliqué qu’il s’est prononcé en faveur de la liberté de religion et du droit des organisateurs de construire le centre mais qu’il ne soutenait pas forcément le lieu qu’ils avaient choisi. C’est donc un petit pas en arrière pour calmer les remous provoqués par sa déclaration de vendredi 13 août.
Pour une organisation des familles des victimes, le président Obama « a abandonné l’Amérique à l’endroit où le cœur de l’Amérique s’est brisé il y a neuf ans ». Peter King, l’un des élus républicains de New-York, déclare « Barack Obama a eu tort », et il reproche à la communauté musulmane de faire preuve d’insensibilité. L’ancien sénateur de Pennsylvanie, Rick Sanctorum, parle de la désacralisation d’un lieu de recueillement. « L’islam n’est pas qu’une religion, c’est aussi une doctrine politique », ajoute-t-il.
Mais tous les commentaires ne sont pas négatifs. Le Centre pour les relations islamo-américaines se félicite d’un discours qui « va servir d’encouragement à ceux qui combattent l’islamophobie croissante ». Le maire de New-York, Michael Bloomberg, un partisan du projet, est ravi d’avoir le soutien d’Obama, soulignant que l’Amérique est un pays de tolérance religieuse.
Mais selon un sondage de CNN, 68% de l’opinion américaine est opposée à la mosquée.