Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Pour une organisation des familles des victimes, le président Obama « a abandonné l’Amérique à l’endroit où le cœur de l’Amérique s’est brisé il y a neuf ans ». Peter King, l’un des élus républicains de New-York, déclare « Barack Obama a eu tort », et il reproche à la communauté musulmane de faire preuve d’insensibilité. L’ancien sénateur de Pennsylvanie, Rick Sanctorum, parle de la désacralisation d’un lieu de recueillement. « L’islam n’est pas qu’une religion, c’est aussi une doctrine politique », ajoute-t-il.
Mais tous les commentaires ne sont pas négatifs. Le Centre pour les relations islamo-américaines se félicite d’un discours qui « va servir d’encouragement à ceux qui combattent l’islamophobie croissante ». Le maire de New-York, Michael Bloomberg, un partisan du projet, est ravi d’avoir le soutien d’Obama, soulignant que l’Amérique est un pays de tolérance religieuse. L’éditorialiste du New-York Daily News salue le courage de Barack Obama, dont un américain sur 10 continue de croire qu’il est musulman. « Il a fait passer ses principes avant la politique », note-t-il. Son discours, il est vrai ne lui fera pas gagner des voix : 68% de l’opinion est opposée à la mosquée.