Marée noire : le puits de pétrole sous haute surveillance

Le golfe du Mexique retient son souffle. Plus de quatre jours après la pose par BP d’un dôme de confinement sur le puits, dont s’échappait du brut depuis plus de trois mois, la détection d’une nouvelle fuite lundi matin a suscité des inquiétudes. Elle n’aurait pas de lien avec la précédente et serait pour l’instant sans conséquence. Il n’empêche que les responsables américains et les spécialistes de BP ne lâchent plus d’un œil le fameux puits et scrutent le moindre mouvement à la loupe.

Avec notre correspondante à Washington, Donaig Ledu

Des bulles qui s’échappent de la tête du puits obturé, et des suintements de pétrole détectés à près de trois kilomètres du puits. Les garde côtes américains et les spécialistes de BP continuent d’observer très précisément ce qui se passe depuis la pose d’un entonnoir jeudi dernier, mais personne ne semble pour le moment en mesure de déterminer si ces signes sont réellement inquiétants.

Le groupe pétrolier affirmait dimanche soir que les suintements détectés à trois kilomètres de l’entonnoir n’avaient rien à voir avec les opérations de comblement, et étaient apparus de façon naturelle. Une version que les autorités américaines accueillent avec méfiance, mais elles n’ont pas pour autant ordonné la réouverture des valves, qui permettrait au pétrole de s’échapper et d’être siphonné vers la surface par un dispositif de pompage.

BP espère pouvoir maintenir les valves fermées jusqu’au règlement définitif de la question, avec la mise en service des puits de dérivation, fin juillet début aout. Le groupe pétrolier a annoncé lundi avoir dépensé en trois mois près de 4 milliards de dollars pour tenter d’arrêter la fuite.

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