Cinq chefs de la guérilla des FARC et de l'ELN se trouveraient aujourd'hui au Venezuela... C'est ce qu'affirme un communiqué de la présidence colombienne. Cela fait plusieurs années que Bogota accuse son voisin, à mots couverts, de tolérer la présence de rebelles sur son territoire, il faut dire que les deux pays partagent plus de 2 000 km de frontières. Mais cette fois, plus question de prendre des précautions diplomatiques. Les Colombiens affirment détenir des preuves : des vidéos, des coordonnées géographiques de camps rebelles et des témoignages d'anciens guérilleros.
La Colombie estime que « ces terroristes représentent une menace pour la sécurité nationale ». En rendant ces informations publiques, Bogota hausse le ton mais s'abstient d'accuser directement Hugo Chavez. Le nouveau président élu Juan Manuel Santos doit prendre ses fonctions le mois prochain, il propose à son homologue vénézuelien d'entamer un dialogue sur ce dossier. A Caracas, pour l'instant, on ne fait pas de commentaires.
Les relations diplomatiques entre les deux pays sont gelées depuis un an, depuis que la Colombie a signé un accord avec les Etats-Unis permettant à Washington d'utiliser sept bases militaires colombiennes.