Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
Le gouvernement chinois avait mis la direction de Google au pied du mur en refusant le mois dernier de renouveler la licence du moteur de recherche américain. Une mise en garde très claire de la part de Pékin, qui n'acceptait pas de voir les internautes chinois redirigés automatiquement vers un site de Hong Kong épargné par la censure.
Il n'aura pas fallu plus de quelques jours aux patrons de Google pour mesurer le manque à gagner en cas de rejet de l'offre chinoise. Dans la soirée du 9 juillet, la représentante de Google à Pékin, Marsha Wang, n'a pas caché sa satisfaction : « Nous sommes ravis de pouvoir continuer à fournir des produits et des services à nos utilisateurs chinois », a-t-elle déclaré.
Un retour en grâce qui ne dit rien du compromis passé entre le gouvernement chinois et la société américaine. En mars 2010, excédé par le piratage de ses comptes Gmail, Google avait décidé de ne plus se soumettre à la censure imposée par Pékin.
La direction de Google n'a pas fait de commentaire sur ce sujet. En revanche, la compagnie partenaire de Google en Chine, la société Guxiang Information, s'est engagée à respecter la loi et à ne pas fournir de contenu non autorisé.
Certains internautes, en particulier les utilisateurs de Twitter, censuré en Chine, avouent leur déception. Ils ne croient pas que Google pourra contourner la loi chinoise.