Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
L’un des neuf membres du Conseil électoral provisoire (CEP) est actuellement sur la sellette pour des soupçons de malversations. La société civile haïtienne conteste la légitimité de ce Conseil. Les partis d’opposition dénoncent, eux, une main mise du gouvernement sur l’institution.
Pourtant, c’est bien le CEP actuel que René Préval a choisi pour organiser les élections de novembre. Pour sa première déclaration publique depuis cette annonce, Gaillot Dorsainvil, le président du Conseil électoral, a garanti l’impartialité de son équipe : « Le CEP est une institution indépendante. Nous n’avons aucun rapport avec la présidence et la présidence est là pour veiller à la stabilité de l’institution et nous n’avons pas de dictées à recevoir de qui que ce soit. Le CEP fait son calendrier et le soumet à l’exécutif. Puis les questions techniques sont du ressort du Conseil électoral provisoire. Nous voulons donner la cadence des élections et nous la ferons en toute transparence et en toute indépendance ».
Un discours qui risque de ne pas suffire. Les opposants au gouvernement ont déjà prévu de manifester devant le siège du CEP, chaque semaine, jusqu’à la refonte complète du Conseil électoral.