La polémique autour des propos de Donald Trump qui aurait qualifié des soldats américains tués au combat de « losers » fait toujours couler beaucoup d’encre aux États-Unis. Le président nie farouchement les propos révélés la semaine dernière par The Atlantic. Mais le Washington Post constate ce matin que l’histoire de la vie publique de Donald Trump est « remplie de remarques désobligeantes, dénigrantes et indécentes à l’égard des militaires américains » : « Beaucoup de ses remarques sont facilement retrouvables dans des interviews télévisées et des enregistrements radio. Elles datent des années où Donald Trump était encore un simple citoyen et homme d’affaires », rapporte le journal.
Le Washington Post poursuit : « La relation entre le désormais président et l’armée américaine est surtout marquée par de nombreuses contradictions. C’est l’histoire d’un homme qui dénigre ses généraux triés sur le volet tout en disant que personne ne soutient plus l’armée que lui ; l’histoire d’un commandant en chef qui n’a pas fait son service militaire et qui a déclaré lors de conversations privées que ceux qui avaient servi au Viêtnam étaient des losers puisqu’ils n’avaient pas trouvé de moyen pour se soustraire à leur envoi sur ce terrain de guerre ».
Bolivie : début de la campagne électorale en vue des élections législatives et présidentielle du 18 octobre prochain
En Bolivie a débuté ce week-end la campagne électorale en vue des élections législatives et présidentielle du 18 octobre prochain. « Dans la ville de Santa Cruz, le cœur économique du pays, les principaux partis du pays ont organisé d’importants défilés, sans aucune mesure de distanciation physique », regrette La Razon.
Selon le dernier sondage, publié aujourd’hui par le quotidien El Tiempo, « Luis Arce candidat du MAS, le Mouvement vers le socialisme, et dauphin de l’ex-président Evo Morales, mène toujours la course à la présidence avec 26,2 % des intentions de vote. Il est suivi du candidat centriste et ancien président Carlos Mesa avec 17,1 %. L’actuelle présidente par intérim, la conservatrice Jeanine Añez n’arrive toujours qu’en troisième position, avec 10,4 % ».
Dans ce contexte, le gouvernement provisoire de Jeanine Añez attaque Evo Morales. Selon le gouvernement par intérim, l’ancien homme fort de la Bolivie, depuis son exil en Argentine, contrôle toujours les institutions boliviennes. Comme l’appareil judiciaire par exemple, dans lequel il a nommé des juges qui lui restent favorables, ainsi que l’Assemblée nationale où le MAS, le mouvement politique de l’ex-président est toujours majoritaire.
« En absence d’une justice impartiale », rapporte aujourd’hui El Correo del Sur, « le gouvernement par intérim a décidé de porter plainte devant la Cour pénale internationale contre Evo Morales, mais aussi contre le dirigeant de la Centrale ouvrière bolivienne, la principale centrale syndicale du pays, ainsi que contre le leader des producteurs de coca pour crime contre l’humanité. Les autorités provisoires accusent les trois hommes d’être responsables des blocages de route ces dernières semaines pour manifester contre le report des élections. Ces blocages, fait encore valoir le gouvernement intérimaire, ont causé au moins 40 morts : des malades du Covid-19 qui n’ont pas pu recevoir de l’oxygène en raison des routes barrées ».
Nicaragua : Daniel Ortega organise des marches des élèves pour fêter l’indépendance en pleine pandémie
Au Nicaragua, le régime du président Daniel Ortega, qui a longtemps nié la gravité de l’épidémie de coronavirus, tente par tous les moyens de revenir à un semblant de normalité. À l’occasion du 199e anniversaire de la fête de l’indépendance, le 15 septembre, le chef de l’État souhaite organiser des défilés d’écoliers à travers l’ensemble du pays, annonce ce matin La Prensa. Ces défilés représentent un haut risque, estime l’observatoire des citoyens, composé de médecins indépendants.
Selon eux, le régime met en péril la santé des enfants à des fins de communication politique. Le journal souligne le manque de transparence dans les chiffres communiqués par le gouvernement nicaraguayen au sujet de l’épidémie : « Selon les chiffres officiels, le Nicaragua comptabilisait le 1er septembre 4668 cas de coronavirus et 141 décès. Mais ces chiffres », écrit La Prensa, « sont également remis en question par l’Observatoire des citoyens qui comptabilise plus de 10 000 malades et plus de 2 700 décès dus au virus ».
Venezuela : rentrée scolaire difficile
Le gouvernement vénézuélien a beau annoncer la reprise des classes en pleine épidémie, les enseignants, eux, « se rebellent », écrit aujourd’hui El Nacional. « La fédération nationale des enseignants a annoncé que les professeurs ne retourneraient pas à l’école. Les enseignants estiment que les conditions pour une reprise en pleine épidémie ne sont pas réunies pour permettre un retour à l’école tout en garantissant un minimum de sécurité sanitaire ».
La fédération, rapporte encore le quotidien de Caracas, « accuse le gouvernement de Nicolas Maduro d’avancer à marche forcée pour la rentrée scolaire. Les mesures annoncées par le ministère de l’Éducation sont marquées par l’improvisation et le mensonge pour faire croire à la population qu’il s’agit d’une rentrée normale ». Et El Nacional de conclure : « La fédération et 27 syndicats affiliés appellent les enseignants vénézuéliens à ne pas se rendre dans leurs écoles respectives, mais à rester chez eux et à s’unir avec les parents d’élèves pour exiger ensemble une éducation publique de qualité qui garantisse le droit à la vie des élèves et de leurs professeurs ».