Avec notre correspondante à La Havane, Domitille Piron
« Souveraine 01 », c’est ainsi que Cuba a baptisé son vaccin contre le coronavirus. Car pour les autorités cubaines, il ne s’agit pas seulement d’être dans la course au vaccin mais plutôt d’assurer la souveraineté de l’île, notamment face aux sanctions américaines, accrues par l’administration de Donald Trump, même en temps de pandémie.
Les patients atteint du coronavirus à Cuba sont d’ailleurs traités par des médicaments produits sur l’île, par une puissante industrie pharmaceutique qui développe depuis des décennies l’interféron alfa 2-B, un antiviral qui a démontré son efficacité dans la lutte contre le coronavirus.
Et à la présentation du vaccin « Souveraine 01 » Cuba n’a donc pas manqué de rappeler ses précédents succès biopharmaceutiques avec entre autres un vaccin contre l’hépatite B.
Forte de son expérience, Cuba va donc tester son vaccin sur 676 volontaires, entre 18 et 80 ans, qui recevront deux doses du produit cubain, et dont les résultats seront connus en février prochain.
Les scientifiques cubains avancent également avec fierté faire partie des 30 potentiels vaccins dans le monde à recevoir une autorisation pour des tests sur l’homme ; et évitent soigneusement d’évoquer les expérimentations cliniques de ses deux principaux partenaires la Russie et la Chine, qui font débat.